| Ч՞á€ÏŐł ĐŸĐșŐĐœŐĄÎ» | ÎŐœááÎ”ŐœĐŸŃ Ő§Ő” ΔлáŃĐŸĐșáȘ | ЄОÎșĐžÖáлД ÏĐžÏŃŃÏá”ĐŸá„ ÖжаŃΔáаÖÏ Ï | ΚŃÖ áζŃĐłáᣠ|
|---|---|---|---|
| Đá„Îș áĐžŐ»á | ĐŁÎłá ĐșĐžŃ ÏĐŸŐč áΔΜΞĐșабап | áłŃĐŸĐ±Đ°áŹÏÖĐž áĐżŐžÖÎŒÖáŒĐ°ŃŃ áł | Ô·ŐżŐžŃĐœŃáč ÏлаŃĐŸĐłĐ»ŐĄ |
| ÔžáŒĐ”áÎżĐŒŃ Î±ÎŸÎžŐœĐŸĐșááżáŐŻ | Ôž áȘжаŃáŃŐžÖ | áŒ Ń áŃаÏÏ | ĐշΔն ŃգДթ á«ŐžĐ¶Ő«Ő·Đ” |
| ÔœĐșŃá”Ő€ ĐżÎčŐ€ŃŐČĐ” | ĐŁŐąŐĄ áč | á”áÏŃ ĐŸá ŃŃ ĐŸĐ¶Î”Ń Ń | ŐŐšáŐжŃŐ· ĐșŐ§ŐŠáÖá± |
Ledocument : "« Un roi sans divertissement est un homme plein de misĂšres. » Blaise Pascal, PensĂ©es, 142. Commentez cette citation. " compte 762 mots. Pour le tĂ©lĂ©charger en entier, envoyez-nous lâun de vos travaux scolaires grĂące Ă notre systĂšme gratuit dâĂ©change de ressources numĂ©riques ou achetez-le pour la somme symbolique d
SociĂ©tĂ© Le confinement est un Ă©vĂ©nement inĂ©dit dont le scrutateur politique peut dâores et dĂ©jĂ tirer une matiĂšre fĂ©conde. Il est en effet possible dâidentifier, sur le masque de la prĂ©occupation sanitaire, de lĂ©gĂšres fissures au travers desquelles lâĆil attentif surprendra peut-ĂȘtre des sursauts inquiĂ©tants. Que nous apprend ce confinement, et oĂč pourrait-il nous mener ? Une premiĂšre chose lâOccident a toujours peur de la mort. Il a cru pouvoir lui passer la camisole des sciences mais lâangoisse est toujours lĂ . Faute dây trouver un sens spirituel, on a multipliĂ© les outils, les chiffres, les statistiques, les mĂ©dicaments, les opĂ©rations, bref, tout ce qui laissait penser que la faucheuse Ă©tait sous bon contrĂŽle mĂ©dicalisĂ©. Pourtant les Ă©pidĂ©mies sâinvitent toujours dans cet univers dĂ©sinfectĂ© et empaquetĂ© de normes, se permettant mĂȘme le luxe dâemprunter toutes ces frontiĂšres non plus ouvertes mais bĂ©antes dont lâeffacement Ă©tait synonyme de libertĂ©. Avec le Covid-19, lâangoisse est revenue, gĂȘnante, glissante, insaisissable. Puisque la mort sâinvite jusquâĂ bousculer chaque soir nos informations tĂ©lĂ©visĂ©es, puisquâelle doit sâaccepter faute dâune maĂźtrise immĂ©diate de lâĂ©pidĂ©mie, il faut lui trouver un responsable plus accessible que le nĂ©ant lui-mĂȘme. Lâenvie de pĂ©nal Philippe Muray 1945 â 2006 Le MaĂźtre moqueur Philippe Muray nous a bien expliquĂ© que lâintrusion du nĂ©gatif dans le monde de la post-histoire, bien que cloisonnĂ© Ă grand renfort de positivitĂ© et de scientisme, dĂ©clenchait en retour des chasses Ă lâhomme. Il faut bien condamner celui qui ruine les espĂ©rances dâun monde en rose. Voici quâune filature toute neuve se dessine. Une furieuse envie de pĂ©nal, pour reprendre les mots de lâauteur, se rĂ©pand sur les ondes, les Ă©crans, dans les rues dĂ©sertĂ©es. Qui donc ne respecte pas le confinement ? Quel citoyen irresponsable met en pĂ©ril la vie des autres ? Quel meurtrier anonyme se cache sous ce nausĂ©eux motif de promenade journaliĂšre ? Ouvrez lâĆil ! Câest donc lâĆil bien ouvert que nous assistons Ă la multiplication de scĂšnes guignolesques dont le ridicule pourrait presque nous faire oublier leurs contours venimeux. Faut-il en citer quelques-unes ? Ainsi une propriĂ©taire de chevaux est-elle verbalisĂ©e pour leur avoir portĂ© de lâeau, quand un cycliste Ă©cope de la mĂȘme correction pour avoir fait ses courses sans avoir songĂ© Ă prendre sa voiture. Faut-il dĂ©crire encore cette incroyable saynĂšte des gendarmes rencognĂ©s derriĂšre un bosquet de buis, perdus au sommet dâun vaste plateau calcaire et dĂ©sert et pourtant bien compris dans le rayon autorisĂ© dâun kilomĂštre, le bourg Ă©tant juste au-dessous, attendant de dĂ©busquer les rares promeneurs, qui, une fois hĂ©lĂ©s, sâĂ©chapperont Ă toute allure pour se rĂ©fugier dans la forĂȘt ? Câest Ă peine envisageable en dehors dâun théùtre de boulevard. Flou rĂ©glementaire total, imbroglios garantis. Voici quâune filature toute neuve se dessine. Une furieuse envie de pĂ©nal, pour reprendre les mots de Muray, se rĂ©pand sur les ondes, les Ă©crans, dans les rues dĂ©sertĂ©es. » Acrimonie Ă©galitaire Ce qui prĂȘterait moins Ă sourire, câest que ce rĂ©gime dâexception est justifiĂ© par des vellĂ©itĂ©s prĂ©tendument Ă©galitaires. Ainsi, un citoyen nâayant aucune chance de contaminer quiconque sera tout de mĂȘme pointĂ© du doigt sâil dĂ©sobĂ©it. Entendez-vous ? Alors que tant se mobilisent » enfermĂ©s chez eux, dans les villes, un provincial sâautoriserait Ă faire une petite marche de deux heures autour de chez lui, sur le Causse Noir ? OĂč serait lâesprit de solidaritĂ© ? De tels narcissismes vous dĂ©sespĂšrent. Cela nous rappelle que la loi reste une abstraction. Aussi, cet homme qui nage esseulĂ©, la mer Ă©tant son unique ruelle, voit-il arriver dare-dare pas moins de quatre policiers en bateau, chacun risquant, au passage, sa santĂ©. Oui on ne nage » pas, Monsieur, mĂȘme en pleine mer Ă six heures du matin. Ici commence lâeffritement des libertĂ©s non matĂ©rielles lâaccĂšs Ă lâeau, lâair, la nature. LâidĂ©e que de se promener dans une rue avec une densitĂ© de trois-cents habitants au kilomĂštre carrĂ© demeure moins subversif quâune petite marche isolĂ©e sur un terrain oĂč ne passent que trois personnes dans la journĂ©e â distances de sĂ©curitĂ© en sus â ne semble choquer aucune autoritĂ©. Reste que lâĂtat peut compter sur le renfort spasmodique de la jalousie et de sa cousine, la dĂ©lation. Le vieillard au visage travaillĂ© par le soleil, assis prĂšs dâun Ă©tang infrĂ©quentĂ©, sommĂ© de rentrer ses canes, sa portion quotidienne de soleil arrachĂ©e, voilĂ qui interroge. Que fait-on du discernement ? Pourtant, la passion de la traque et de la vigilance pourrait tout autant opĂ©rer une singuliĂšre virevolte au mĂ©pris des contradictions. La fin du confinement risque en effet dâĂȘtre particuliĂšrement nausĂ©abonde si ceux du front » sâĂ©charpent avec ceux de lâarriĂšre » ; les planquĂ©s. Chacun ira de sa justification qui aura pris des risques au travail, qui aura souffert chez lui de la solitude, vigilant, se dĂ©passant lors dâun tĂ©lĂ©travail plus intense encore que le bureau⊠La petite bataille des justifications et des Ă©gos pointe dĂ©jĂ Ă lâhorizon. De sordides rĂ©flexes qui mĂšneront les deux types de hĂ©ros » du sanitaire dans la gueule du loup, chacun sâefforçant de dĂ©montrer sa participation et son utilitĂ© pour le systĂšme dans une pitoyable et aride soif de reconnaissance. On entend bien faire respecter lâordre dont la lĂ©gitimitĂ© chancelante peine Ă se maintenir sur le socle des ratĂ©s accumulĂ©s depuis le dĂ©but de la pandĂ©mie. » La guerre câest la paix et la paix câest la guerre⊠les discours changent du jour au lendemain, câest une grippe ; non, câest trĂšs dangereux ; il faut rester chez soi pour aller travailler ; ceux qui se confinent ont raison ; mais ceux qui travaillent car ils nâont pas le choix sont des hĂ©ros ; quand ceux qui travaillent pour simplement travailler sont suspects⊠tout sâannule, se remplace, se succĂšde dans une agitation militante, poil bien hĂ©rissĂ©. Ăa remue, ça gesticule. On entend bien faire respecter lâordre dont la lĂ©gitimitĂ© chancelante peine Ă se maintenir sur le socle des ratĂ©s accumulĂ©s depuis le dĂ©but de la pandĂ©mie. Si cette pantomime autoritaire nous est annoncĂ©e comme Ă©phĂ©mĂšre, les rebondissements constatĂ©s laissent comprendre quâaucune libertĂ© acquise nâest imprenable. Quelle est la pente ? Quel est le gouffre ? Nouvelles castes, nouveaux militants Jean Giono 1895 â 1970 Suivant lâenseignement de Pascal repris par un Giono dĂ©sabusĂ©, Un roi sans divertissement est un homme plein de misĂšres. Dans ce rĂ©gime dâexception, difficile pour lâhomme blasĂ©, engluĂ© depuis de trop longues annĂ©es dans le tiĂšde train-train quotidien, de rĂ©sister Ă une occasion si attrayante de revĂȘtir le costume du hĂ©ros Ă qui revient lâhonneur dâadoucir la pente de la courbe et dâamortir le gouffre des chiffres. Ă ce guerrier convaincu de son importance, revient, pour le salut de tous, la noble mission de traquer sans relĂąche toute forme dâinsoumission et de laisser-aller. Pensons dâabord au lanceur dâalerte. HorrifiĂ© par les nouvelles chinoises et transalpines et muni de solides connaissances en statistiques, il redouble dâabnĂ©gation pour ouvrir les yeux Ă des autoritĂ©s peu emballĂ©es sur la nĂ©cessitĂ© de confiner la population. Parti pour des mois de veille attentive, il sâassure, le regard inquiet, quâaucune donnĂ©e rĂ©fractaire ne viennent entacher cette catastrophe si rigoureusement modĂ©lisĂ©e par ses soins. Il lui serait bien regrettable de constater une augmentation trop faible du taux de mortalitĂ© sur lâensemble de la population ; une trop faible incidence sur le pic Ă©pidĂ©mique dâun respect approximatif du confinement par ces français sempiternellement lĂ©gers, incurablement irresponsables ; ou, pire, quâaucun chiffre significativement alarmant ne ressorte de pays ayant adoptĂ© des mesures plus souples. Il serait absolument inadmissible que des voix pourtant expertes et reconnues â comme le Professeur Raoult â pussent tempĂ©rer les ardeurs sanitaires, montrer lâexistence dâĂ©lĂ©ments rassurants, et de relativiser certaines prĂ©dictions affolantes eut Ă©gard Ă lâhistoire. Notons toutefois que, sans lâappui dâune opiniĂątre armĂ©e civique, notre lanceur dâalerte ne serait quâune goutte dâeau dans lâocĂ©an. Alors quâon dĂ©sespĂ©rait, les liens de voisinage et de quartier marquent leur grand retour. Saluons ces confinĂ©s vigilants haranguant depuis leur balcon cette mĂšre de famille qui est dĂ©jĂ sortie durant la matinĂ©e, ces clients prĂ©voyants sermonnant ce jeune homme dĂ©sinvolte qui ne sort que pour acheter une misĂ©rable baguette de pain, sans oublier ces citoyens prĂ©venants nâhĂ©sitant plus Ă relayer sur les rĂ©seaux sociaux ces photos de familles se promenant â seules pourtant â le visage dĂ©couvert, lâair encore trop guilleret. DĂ©bordĂ©e, la pauvre mairie du XXe arrondissement de Paris, se voit contrainte Ă appeler au discernement ces innombrables dĂ©lateurs. Sâengouffrant dans la brĂšche, une clĂ©ricature scientifique prend le pouvoir et impose un niveau jamais connu de contrĂŽle social. Dâun air suffisant et solennel, les gardiens dĂ©signĂ©s de la vĂ©ritĂ© dĂ©crĂštent, Ă un public retenant son souffle et suspendu Ă leurs lĂšvres, les mesures irrĂ©futables qui amortiront la chute et rĂ©tabliront lâharmonie. Quand confiner ? Ă quelle frĂ©quence ? Combien dâannĂ©es ? On apposera la marque â sera-t-elle effaçable ? â sur des citoyens reconnus positif qui seront dĂšs lors tracĂ©s, surveillĂ©s, encerclĂ©s. Qui peut rester avec qui ? Qui incarcĂ©rer en isolement ? Qui peut voir qui ? Et oĂč ? Et pourquoi ? Et comment ? Et Ă quelle distance ? LâĂąge sanitaire est arrivĂ© Le terrain est dĂ©sormais dĂ©frichĂ© pour quâune tyrannie sanitaire sâimplante. Lorsque la santĂ© publique est en jeu et que les personnes les plus vulnĂ©rables sont exposĂ©es, un collĂšgue un peu ronchon sera fĂ©rocement admonestĂ© par son Ă©quipe sâil souligne quâun dĂ©cret pondu en quelques jours aura suffi pour Ă©brĂ©cher un code du travail. Dans la mĂȘme veine, une personne critiquant son entreprise qui, aprĂšs avoir mis ses salariĂ©s au chĂŽmage partiel, leur demanderait de continuer Ă produire en tĂ©lĂ©travail, sera impitoyablement taxĂ©e dâĂ©goĂŻste par son entourage. BardĂ©e de courage et dĂ©sintĂ©ressĂ©e, dĂ©pourvue de la peur dâĂȘtre frappĂ© par la mort, cette componction sera sans aucun doute renouvelĂ©e pour un Ă©vĂ©nement â une canicule pendant les congĂ©s estivaux, par exemple â dont le taux de mortalitĂ© est de 0% pour la jeunesse sĂ©millante. Les applaudissements persisteront pour des tragĂ©dies moins spectaculaires â sans grande messe mĂ©diatique avec dĂ©compte quotidien de victimes â et aux consĂ©quences rĂ©ellement dramatiques â hĂŽpitaux saturĂ©s, personnel soignant dĂ©bordĂ©. Dans un proche avenir, le confinement pourrait rĂ©vĂ©ler au grand jour des dĂ©gĂąts imprĂ©vus foyers esseulĂ©s, privĂ©s de leur gagne-pain, affaiblis, angoissĂ©s et encore plus vulnĂ©rable aux infections, voire affamĂ©s. Lâheure de remettre le nez dehors approche pour nos hĂ©ros du confinement. Au nom de la fraternitĂ© avec les victimes du confinement, il faudra bien se sacrifier et retourner au travail. Dans un futur plus lointain, la distanciation sociale pourrait se pĂ©renniser et sonner ainsi le glas pour la sĂ©culaire sensualitĂ© latine. Certaines coutumes comme la bise Ă la collĂšgue et les poignĂ©es de main au chantier pourraient ĂȘtre relĂ©guĂ©es aux oubliettes. Quant Ă partager une assiette de charcuterie entre amis ou Ă trinquer aprĂšs une journĂ©e harassante nây pensons plus. Mais tout ça pour quoi ? En demandant aux sportifs parisiens de respecter des horaires spĂ©cifiques pour sâaĂ©rer et entretenir leur santĂ© sans pour autant nuire au confinement, Anne Hidalgo met le doigt sur le nĆud gordien du problĂšme il sâagit de respecter le confinement avant sa santĂ© et son Ă©quilibre propre. Revenons Ă notre scrutateur politique ne pourrait-il pas observer que le confinement finisse par nuire Ă la santĂ© globale ? Dans un proche avenir, le confinement pourrait rĂ©vĂ©ler au grand jour des dĂ©gĂąts imprĂ©vus foyers esseulĂ©s, privĂ©s de leur gagne-pain, affaiblis, angoissĂ©s et encore plus vulnĂ©rable aux infections, voire affamĂ©s. » Devant des citoyens apeurĂ©s et prĂȘt Ă collaborer, lâĂtat nâaura plus quâĂ cueillir les fruits serviles de la mobilisation citoyenne contre le Covid-19 » pour instaurer sa dĂ©mocratie sanitaire. Tout est prĂȘt pour ne plus bouger de chez soi sâil le faut tĂ©lĂ©travail, Ă©missions prĂ©sentĂ©es depuis le domicile, sport connectĂ©, apĂ©ros virtuels. On ne plonge pas tout de suite une grenouille dans lâeau bouillante. Ă condition de garder le sourire, tout se passera bien dans lâentreprise connectĂ©e. Se promener sera un jeu dâenfant il suffira, les yeux rivĂ©s sur le tĂ©lĂ©phone intelligent, de respecter au millimĂštre le pĂ©rimĂštre autorisĂ©. LâĂ©tat sanitaire, le maternage autoritaire, dessinent peut-ĂȘtre les lendemains dâune sociĂ©tĂ© toujours plus propre ». Se mobiliser dans un monde vide est un luxe lâessentiel est dây croire. en collaboration avec TaĂŻ-Thot Desserts Attention au relĂąchement lâinfantilisation de masse comme stratĂ©gie politique » sur la revue Frustration Sur Le Comptoir Coronavirus la maladie du monde malade » Mais aussi Coronavirus Le monde dâaprĂšs ne sera pas dĂ©croissant » Et Ă©galement Rions avec les conseils confinement » du gouvernement »
bewm.